Êtes-vous en proie à la claustrophobie ?
Vous êtes paniqué dans un ascenseur ? Vous ne supportez pas l’idée d’être enfermé dans un avion. Entrer dans un parking souterrain, emprunter un tunnel est un calvaire pour vous. Rester dans une pièce fermée, comme, par exemple, vos toilettes vous semble impossible.
Cette peur vous handicape et vous empêche de faire certaines choses ?
Il est vrai que chacun d’entre nous peut ressentir une appréhension dans un ascenseur ou se sentir mal à l’aise dans un espace clos. Cependant, la claustrophobie, c’est-à-dire la peur des espaces fermés, est un état pathologique très douloureux.
Les symptômes physiques varient selon les personnes mais ils sont toujours intenses : sueurs froides, tremblements, faiblesse musculaire, difficultés à respirer, mains moites, sentiment d’être asphyxié…
Pourquoi devient-on claustrophobe ?
Plusieurs causes peuvent expliquer ce trouble anxieux. Parfois la claustrophobie est héréditaire. Elle peut également être liée à une expérience douloureuse d’enfermement.
Ou bien elle naît durant une période de vulnérabilité, quand vous traversez un moment difficile dans votre vie.
Dans tous les cas, elle surgit de manière imprévisible. Vous pouvez avoir pris l’ascenseur pendant des années et en être soudainement incapable. C’est comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu.
Vous vous mettez alors à imaginer que vous allez mourir étouffé et ne jamais plus pouvoir sortir de cet espace confiné. C’est là que se crée le dysfonctionnement émotionnel.
Une phobie handicapante
Si vous êtes claustrophobe, vous avez sans doute déjà pris l’habitude de prendre les escaliers pour ne pas subir l’angoisse de l’enfermement.
Une de mes patientes, dont la claustrophobie se limitait aux ascenseurs, est allée au gouffre de Padirac. Elle a du descendre 543 marches. Ce n’était pas facile. Mais le plus gros problème a été de remonter, elle a beaucoup souffert n’étant pas une grande sportive.
Ainsi vous évitez tout endroit clos afin de ne pas être confronté à une peur panique. Vous préférez aussi faire un voyage très long en bateau plutôt que d’être stressé dans un avion.
Vous repoussez vos examens médicaux pour ne pas avoir à passer une IRM. Etc. Mais pourquoi donc s’infliger des situations contraignantes alors que des remèdes existent ?
La claustrophobie se soigne !
En effet, diverses méthodes peuvent être utilisées pour vous aider à cesser d’être claustrophobe, y compris les traitements médicaux.
Néanmoins, ces derniers ne soignent pas le mal en profondeur. Les thérapies comportementales et cognitives sont plus efficaces car elles vous permettent de comprendre qu’il n’y a pas de réel danger.
Vous êtes victimes d’une peur infondée. Et depuis peu, la thérapie par réalité virtuelle est la technique la plus prometteuse pour guérir de nombreuses phobies, dont celle-ci.
La cyberpsychologie pour guérir de la claustrophobie
En fait, il s’agit de vous rendre anxieux en vous confrontant à votre angoisse. Présenté ainsi, ce n’est sans doute pas très attirant.
Et pourtant, c’est une expérience ludique. Comme dans un jeu vidéo en 3D, vous avez un casque pour être immergé dans un environnement virtuel.
Mais au lieu de combattre un adversaire, c’est votre peur que vous allez pouvoir dominer à petit pas, sans jamais forcer.
Vous allez, par exemple, devoir prendre l’ascenseur. Ce dernier sera plus ou moins grand, avec ou sans vitres, au fur et à mesure de vos progrès.
L’exposition sera progressive et vous serez guidé par le thérapeute à vos côtés. Vous réussirez ainsi à gérer le stress causé par les espaces clos.