juillet 5

Crise d’angoisse : Arrêtez de respirer profondément !

Une journée ensoleillée à Poitiers

Stéphanie est dans le superbe parc de Blossac à Poitiers pour ceux qui connaissent la ville. Elle boit un café avec son mari et ses enfants par un après-midi ensoleillé, elle est calme et détendue.

Lorsqu’un innocent pigeon se pose près d’elle à la recherche de quelques miettes. C’est la panique ! Stéphanie est ornithophobe, elle a peur des oiseaux.

Pour vous dire, elle n’ose même pas donner à manger à ses poules qu’elle a accepté d’avoir à la demande insistante de son mari.

La réaction de panique

Elle est en panique totale, crie, s’agite, lui le pigeon est déjà parti depuis longtemps ! Une dame bienveillante vient vers elle et lui dit : « Je connais le problème, respirez profondément. »

Est-ce que cela fonctionne ? Eh bien non, et nous allons voir pourquoi. Stéphanie a mis du temps pour se calmer et ne s’est sentie en sécurité que dans sa voiture.

Pourquoi la respiration profonde ne fonctionne pas

Lorsque vous êtes anxieux ou paniqués, votre respiration s’accélère et vous êtes-vous demandé pourquoi, après avoir respiré rapidement et profondément, vous vous sentez étourdi ou avez des picotements dans les doigts et la tête qui tourne ?

Vous êtes-vous posé la question : est-ce que j’ai quelque chose de grave, une maladie ? C’est terrifiant, non ?

Est-ce que ça fonctionne de prendre de grandes bouffées d’air comme on vous l’a dit parfois, d’aller dehors pour prendre de l’air ou d’ouvrir la fenêtre pour mieux respirer ? Eh bien non, c’est inutile, voire cela aggrave votre crise d’angoisse !

L’erreur de la respiration profonde

Ce que l’on devrait vous dire, c’est expirer profondément, mais nous allons y revenir. Dans cette vidéo, vous allez comprendre pourquoi vous faites une erreur en respirant profondément et comment faire pour calmer à la vitesse de l’éclair vos sensations désagréables et votre mental.

L’explication réside dans un phénomène appelé hyperventilation, et la clé pour le comprendre réside dans un concept nommé l’effet Bohr.

L’effet Bohr, simplement expliqué

Imaginez votre sang comme un train transportant de l’oxygène vers différentes stations (vos cellules et organes). L’effet Bohr est le mécanisme qui aide à décider combien d’oxygène est déchargé à chaque station.

Lorsque le niveau de dioxyde de carbone (CO2) dans votre sang est élevé, le train décharge plus d’oxygène. Mais si le niveau de CO2 baisse, il garde l’oxygène à bord.

L’hyperventilation : un train qui ne s’arrête pas

L’hyperventilation se produit lorsque vous respirez trop rapidement. Ce faisant, vous réduisez trop le CO2 dans votre sang. Selon l’effet Bohr, votre sang (le train) ne libère pas l’oxygène correctement, car il détecte un faible niveau de CO2.

Cela signifie que même si vous avez beaucoup d’oxygène dans le sang, il n’atteint pas là où il est nécessaire. Le train ne s’arrête pas en gare !

Briser le cycle avec l’hypoventilation

En cas d’anxiété forte ou de panique, la respiration est souvent saccadée et trop rapide, ce qui peut déclencher le cycle de l’hyperventilation décrit précédemment.

Cela crée un cercle vicieux : l’anxiété provoque l’hyperventilation, et les symptômes de l’hyperventilation, tels que les étourdissements ou l’engourdissement, peuvent à leur tour augmenter l’anxiété.

La clé pour briser ce cycle réside dans la prise de conscience et le contrôle de notre respiration. L’hypoventilation, une technique qui ralentit notre souffle, augmente les niveaux de CO2 dans le sang.

Ceci favorise une meilleure libération d’oxygène et réduit les symptômes d’hyperventilation.

En pratique : des étapes simples

  1. Prenez conscience de votre respiration : Pendant une crise d’angoisse, essayez de vous concentrer sur votre respiration. Est-elle rapide et superficielle ?
  2. Ralentissez votre respiration : Respirez lentement, en vous concentrant sur l’inspiration et sur l’expiration.
  3. Pratiquez la respiration en ascenseur : Comptez mentalement 1 lorsque vous inspirez ou prenez de l’air et deux lorsque vous expirez. Si c’est trop rapide, comptez 2 à l’inspiration et 4 à l’expiration. Faites cela jusqu’à ce que vous vous sentiez mieux… Étonnamment, on peut tenir longtemps en prenant moins d’air.
  4. Pratiquez régulièrement : La pratique régulière de techniques de respiration consciente peut aider à mieux gérer l’anxiété au quotidien.

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